Signifiant « cri retentissant » en ancien français, Haléïs marie chanson et jazz, sans être pour autant du jazz vocal. Ses influences sont moins à chercher du côté de Billie Holiday que de Babx, Jacques Brel ou Barbara. Avec ses rythmes répétitifs et ses jouissives montées en puissance, le format chanson domine, mais des espaces sont toujours ménagés pour l'improvisation.
Empreints de la métrique marquée propre à la langue française, les textes de Juliette Meyer sont plein de poésie. Sous l'égide tutélaire de René Char, son écrivain de chevet, elle y déploie l'expérience lyrique d'un Je habité par l'absence, la déchirure, le silence. À cet univers sombre répond une musique aérienne et tournoyante, comme si dans le son se trouvait le souffle qui manque au sujet parlant.
France
Juliette Meyer voix, textes
Thibault Gomez piano, piano préparé
Fanny Lasfargues basse électroacoustique
Benoit Joblot batterie, batterie préparée
Concert proposé dans le cadre de Jazz Migration, dispositif d'accompagnement de musicien·ne·s émergent·e·s de jazz et musiques improvisées porté par AJC, avec le soutien du Ministère de la Culture, la Fondation BNP Paribas, la SACEM, l'ADAMI, la SPEDIDAM, le CNM, la SPPF, et l'Institut Français.