Nicole Caligaris
Cette auteure parisienne a publié une vingtaine de livres, romans ou essais, notamment aux éditions Verticales, Mercure de France ou Le Nouvel Attila. Elle a aussi participé à de nombreux ouvrages collectifs ainsi qu’à des pièces radiophoniques.
Comme dans l’improvisation en musique, Nicole Caligaris aime les voyages en terres inconnues, la liberté de la forme, les jeux littéraires. Elle a expérimenté les rencontres inattendues dans d’autres disciplines, par exemple dans “Le jour est entré dans la nuit”, essai consacré au sculpteur contemporain Hubert Duprat, “La scie patriotique”, récit inspiré des dessins de Denis Pouppeville, “Les Samothraces”, récit illustré des photographies d’Eric Caligaris.
Nicole Caligaris a souhaité s’installer cette saison au Petit faucheux pour aborder la question de l’improvisation. Cette association a été possible grâce au soutien de la Région Centre-Val de Loire dans le cadre du dispositif “auteurs associés” proposé par Ciclic.
Rencontre inattendue, pays fertile
Lire et écrire à partir de la musique, avoir la possibilité de pratiquer l’exercice difficile d’inventer des récits littéraires au contact de la musique jouée, c’est le sens que je donne à mon association avec une scène musicale.
L’inattendu, c’est ce que les improvisations ont des chances de produire. C’est sous le signe de l’inattendu que je placerai ce projet. Nous voyons ces temps-ci régner l’argument de l’inévitable sur tout ce qui réduit à un mouchoir de poche la latitude de nos gestes et de nos existences. L’inévitable a pris on ne sait comment plus de sens que l’inattendu.
Ce à quoi répond le saxophoniste Wayne Shorter, à propos de la musique, dans un hommage à Albert Ayler : “Certains voudraient nous convaincre qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Mais si, il y a du nouveau sous le soleil.” Sans grand discours, par la création en train de se produire, nos rencontres inattendues relèvent comme un gant cette question écrasée par les circonstances : comment inventons-nous ?
Nicole Caligaris