En co-accueil avec le Centre Chorégraphique National de Tours
Fondé en Belgique en 2007, le duo Voetvolk est composé de la danseuse et chorégraphe Lisbeth Gruwez et du compositeur et musicien Maarten Van Cauwenberghe. Anarchie et contrôle sont les maîtres-mots de leur travail, qui s’appuie sur une conversation continue entre les mouvements du corps et du son. Un spectacle époustouflant, qui dénonce la manipulation langagière en se glissant dans la peau de l’ennemi pour lui arracher son masque.
« Ça va empirer et pire encore, mon ami ! », soyez-en averti. Lisbeth Gruwez et Maarten Van Cauwenberghe signent ici un solo d’une puissance rare. Incorporant les gestes du pouvoir et du diktat des grands orateurs, Lisbeth Gruwez nous hypnotise par la force du leader, celui qui entraîne les révolutions et les guerres, celui qui fait croire à l’incroyable, celui qui exhorte à agir pour le bien ou pour le mal. Le discours est une arme puissante mais le corps au service de ce discours certainement encore plus. Plus la pièce se déroule sous nos yeux, plus la virtuosité se fait jour et magnétise nos sens. Captivant !
Lisbeth Gruwez suit une formation classique avant d’étudier la danse contemporaine à P.A.R.T.S. Elle inaugure sa collaboration avec Troubleyn/Jan Fabre en 1999 avec As Long As The World Needs A Warrior’s Soul, suivi de Je suis Sang. Elle gagne une notoriété internationale en 2004 avec le solo que Jan Fabre crée avec et pour elle, Quando l’uomo principale è una donna, dans lequel elle est couverte d’huile d’olive. Au début des années 2000 elle est interprète pour Ultima Vez, Jan Lauwers/Needcompany, Grace Ellen Barkey, Riina Saastamoinen, Sidi Larbi Cherkaoui. Elle joue dans le film de Pierre Coulibeuf consacré au travail de Jan Fabre, Les Guerriers de la beauté (2002), et tourne dans Lost Persons Area (2010), un film de Caroline Strubbe, nommé au Festival de Cannes l’année suivante, et pour lequel elle reçoit le prix de la meilleure actrice féminine au Festival du film d’Ostende.
Belgique
Lisbeth Gruwez conception, chorégraphie et interprétation
Maarten Van Cauwenberghe composition, design sonore et assistant
Harry Cole et Caroline Mathieu lumières
Durée : 1h
A speech can be a mighty weapon. Throughout the centuries it has enthused countless masses and galvanized them into action, for better or for worse. It has unleashed revolutions and fueled wars. Just by the power of words. But a speech does not only enthuse the hearers, often it also transposes the speaker into a state of trance. Then he loses himself in a stream of words, in an obsessive, ecstatic way of speaking. The power of a speech often depends on the trance of the speaker.
In It’s going to get worse and worse and worse, my friend Lisbeth Gruwez dances the trance of that ecstatic speechifying. In the process, she takes advantage of fragments from a speech by the ultraconservative American televangelist Jimmy Swaggart.
Initially the parlance is friendly and pacifying, but from his compulsive desire to persuade transpires growing despair. Eventually it exposes its deepest nature: violence.