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© Isabelle Levy-Lehmann

"Persona" d'Anne-Sophie Lancelin, le 16 juin au Petit faucheux

Le Petit faucheux accueille cette année encore une des pièces chorégraphiques du festival Tours d'Horizon, organisé du 3 au 18 juin 2022 par le CCNT. Avec Persona, la danseuse et chorégraphe Anne-Sophie Lancelin signe sa première pièce au sein de sa compagnie. Composé en huit tableaux, ce solo fait apparaître des êtres singuliers qui cherchent une issue aux contraintes qui les ont vu naître et s’élancent tour à tour vers un autre destin.

ANNE-SOPHIE LANCELIN / CIE EUPHORBIA (LILLE) "PERSONA" (2022) – COPRODUCTION CCNT

55 min. 12 € • 10 € • 6 € Placement libre Réservations uniquement auprès du CCNT cie-euphorbia.com

Interprète remarquée, notamment aux côtés de Thomas Lebrun, Josef Nadj ou encore Daniel Dobbels, Anne-Sophie Lancelin présente son premier solo, Persona. Cette pièce, dont le titre désigne en latin les masques antiques, est composée de huit tableaux, chacun faisant apparaître des êtres singuliers, mystérieux. Tour à tour, ceux-ci apparaissent dans l’espace scénique et tentent de le modifier, cherchant dans la fluctuation des lieux une autre issue, et dans la relation au masque et aux facettes, un autre angle, un autre destin. « Dans la pièce, il y a plusieurs types de masques. Qu’il s’agisse du masque en pierre, qui en dépit de sa fixité apparente présente plusieurs caractères, ou des différents visages générés par les danses, ces masques surgissent et tombent un à un, ils renouvellent l’espace et multiplient les récits. » Par bonds, renversements, glissements, les danses et les musiques d’esprit psychédélique, se recoupent et procèdent d’un même mouvement : elles rendent compte du trouble et de l’instabilité éprouvés face au réel et témoignent du caractère imprévisible de tout devenir.

« Ce Persona travaille au corps la notion d’identité et de dédoublement en présentant un autoportrait kaléidoscopique. »
Rosita Boisseau, Télérama

Chaque année, avant l’été, le Centre chorégraphique national de Tours vous donne rendez-vous avec le festival de danse Tours d’Horizons.

Indispensable pour les fous de danse, immanquable pour les amateurs et les curieux, ce festival, accompagné par de nombreuses scènes de Tours et du territoire, est l’occasion de voyager et de découvrir l’étendue de la richesse de l’art chorégraphique d’aujourd’hui.

Au programme : 14 artistes invités – 18 rendez-vous en salle, en plein air…

Réservations : 02 18 75 12 12 • billetterie@ccntours.com
www.billetterie.ccntours.com / www.ccntours.com

« Il y a quatre ans, j’ai assisté à la création de la pièce pour sept musiciens du compositeur Lucas Fagin, intitulée Psychedelic. J’ai immédiatement émis le désir de chorégraphier une danse sur cette musique d’une dizaine de minutes, elle marque le point de départ de Persona et trouve une place centrale dans la composition finale du solo. Je voulais, pour cette danse, combiner à la fois l’idée de porter un masque en pierre et celle de faire jouer les différentes orientations du masque afin de faire surgir plusieurs caractères, tempéraments, états de corps. J’ai rencontré le sculpteur Denis Monfleur qui venait de terminer la réalisation d’un masque en diorite verte. Il m’a aussitôt proposé de l’adapter afin qu’il puisse être porté malgré son poids. La musique de Lucas, la sculpture de Denis et ma danse ont fait surgir un être qui a trait aux chimères et aux esprits de la nature. Par la suite, deux autres danses (l’une sur Electro choque de Lucas Fagin et l’autre en silence) sont nées de la présence de ce masque sculpté. C’est ainsi qu’il connaît son propre parcours, tout au long de la pièce. Il s’extrait d’abord du sol pour devenir le visage de la grand figure voutée, mi-marionnette, mi-géant, peinant à s’ériger, cherchant dans les éléments épars de sa constitution, un équilibre provisoire, un emboitement possible. Il devient ensuite une sorte de survisage, qui exige, pour maintenir la cohésion de l’ensemble, corps et pierre, une véritable mise en tension de l’entièreté du corps et se termine au sol, face renversée, évoquant une vanité et formant un seul tableau avec la danse qui se joue debout, de dos, derrière lui. Persona est un mot latin qui désigne les masques antiques. Per sonare, signifie, "au travers duquel passe le son". Jung utilise ce terme pour définir le masque que nous empruntons pour apparaitre aux yeux des autres et nous sociabiliser. Dans la pièce, il y a plusieurs types de masques. Qu’il s’agisse du masque en pierre, qui en dépit de sa fixité apparente présente plusieurs caractères, ou des différents visages générés par les danses, ces masques surgissent et tombent un à un, ils renouvellent l’espace et multiplient les récits. Chacune des huit danses qui composent Persona fait apparaître un être singulier et contrasté qui cherche une voie d’issue aux contraintes qui l’ont vu naître et se précipite vers une fin qui n’arrive pas. Les musiques et les silences, les costumes, le choix des espaces et l’écriture de la danse donnent un cadre à ces apparitions qui une fois qu’elles en sortent ne peuvent perdurer et se transforment aussitôt. Grâce aux différentes propositions de Lucas, nous avons élaboré une bande son en relation avec sa pièce, Psychedelic mêlant une autre pièce de sa composition aux musiques de Conlon Nancarrow, Pink Floyd, Miles Davis et Herbie Hancock. Ces musiques ont en commun de présenter certaines des caractéristiques du psychédélisme comme la saturation, les fractales, l’idée de portail, d’ouverture sur d’autres dimensions. Elles assurent une sorte de perméabilité entre les mondes et le passage d’un visage à un autre. » Anne -Sophie Lancelin

ANNE-SOPHIE LANCELIN

Née en 1985, Anne-Sophie Lancelin commence tôt la pratique de la danse et de l’alto. Elle suit les formations en danse contemporaine au CNR de Lille puis au CNSM de Paris. Depuis 2006, elle travaille avec plusieurs chorégraphes, privilégiant les collaborations longues, notamment avec Thomas Lebrun, Josef Nadj, Daniel Dobbels, Christine Gérard, Aurélie Berland ainsi qu’avec Emanuela Nelli et le compositeur Alain Mahé au sein de l’Association Méharées. En 2020, elle crée la Compagnie Euphorbia qui lui permet de poursuivre son travail chorégraphique entreprit lors de précédentes cocréations, comme celle du duo Atem avec Josef Nadj ou du duo Tristes encore avec l’écrivain Marc Blanchet. Elle crée le solo intitulé Persona pour lequel elle collabore avec le compositeur Lucas Fagin et le sculpteur Denis Monfleur. Parallèlement à la danse, elle écrit des poèmes. La suite de poèmes Où la tête s’est perdue a été publié dans la revue L’Étrangère. Le recueil Ouvrage du récif est paru aux éditions Le Cormier.

DISTRIBUTION

Chorégraphie et danse : Anne-Sophie Lancelin ; Sculpture : Masque en diorite verte et âme en bois très ancienne de Denis Monfleur ; Musiques : Electro-choque et Psychedelic de Lucas Fagin, Étude pour piano numéro 21 de Conlon Nancarrow, Julia dream de Pink Floyd, Yesternow de Miles Davis et Chameleon de Herbie Hancock ; Création lumière : Jean-Marc Serre ; Lumière et régie : Xavier Carré ; Costumes : Cathy Garnier 

PRODUCTION

Production : Compagnie Euphorbia ; Coproduction : Micadanses, La Scène nationale d’Orléans et le CCN de Tours / Thomas Lebrun ; Soutiens : Centre National de la Danse ; Remerciements : Géraldine Lancelin, Josette Lancelin, Christine Gérard, Nina-Fore Hernandez, Isabelle Lévy-Lehmann, Monica Vegliani, Émile Lancelin-Mathias, Marc Blanchet et Fernando Fiszbein