Trio Lavant-Secheppet-Paris
« Le Dit du Vieux Marin »
R1: 12€
R2: 8€

Dans le cadre du 18e Printemps des Poètes
Texte de Samuel Taylor Coleridge traduit par Alfred Jarry
Denis Lavant voix
Camille Secheppet saxophones, flûtes
Laurent Paris percussions
Le Dit du Vieux Marin de Samuel Taylor Coleridge est un de ces textes qu’a produit la littérature anglaise, qui ne trouvent pas d’équivalent dans la littérature française : un long poème épique, en sept épisodes, qui déroule son épopée lyrique le long de ses vers comme un fleuve de la montagne à la mer. Même les traductions françaises de ce texte peinent à rendre son énergie poétique, sa dynamique rythmique, tant sa musique est un écho à celle de sa langue. Ce n’est que lorsque Alfred Jarry s’en empare et qu’il y met toute son audace que le texte résonne enfin en français. C’est cette version qui est mise en son et donnée à entendre dans ce spectacle. Denis Lavant en instrumentiste virtuose du corps et de la voix donne sa vibration aux mots, Laurent Paris et Camille Secheppet y apportent tout ce que la mer, le soleil, le vent, la tempête et les hommes apportent au navire : l’énergie qui le fait avancer et les obstacles qui le font danser…
Ils sont trois sur scène, avec leurs instruments faits de peaux, de bois et d’os, de souffles, de cuivres et de cordes, de rimes, de rythmes et de mots, ils plongent humblement dans la mise en abîme d’un vieux marin qui raconte une navigation insensée aux limites de ce monde, là où la vie et la mort se tutoient, là où la raison croise le surnaturel, là où se mélangent les croyances païennes et les rituels religieux.
www.leprintempsdespoetesatours.com
« Parfois
Tombait du ciel comme un chant d’alouette ;
Parfois
La mer muette
Se peuplait du gazouillis des oiseaux des bois
Ou c’était une flûte solitaire
Ou le concert de tous les instruments connus
Ou le chant de mystère
D’un ange ouï par les silences continus
Du ciel et de la terre.
La musique cessa.
Mais un murmure encore caressa
Nos voiles de somnolence
Jusqu’au milieu du jour, comme dans le silence
De juin, de la nuit, du pré non fauché
Et des bois feuillus, un ruisseau caché. »
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