Quelques mots sur le concert de HanMari

Le 27 juin dernier, l'artiste Arnaud Aubry assistait aux SOS Sessions, concerts en soutien à l'association SOS MÉDITERRANÉE. A cette occasion, il découvrait le projet HanMari, solo de Yurie Hu. Très touché et ému par ce concert, il a écrit en rentrant un texte sur ce qu'il avait ressenti.

Tel le sang nourricier, puissant et palpitant,
il jaillit dans nos veines, s’élance dans nos artères,
animé par le battement profond de nos cœurs —
guidé par les doigts sûrs et inspirés de Yurie Hu.

Sa musique, à la fois tendre et foudroyante,
s’écoule en nous comme une rivière furieuse,
descendant les pentes escarpées de notre chair.
Nos oreilles deviennent artères,
et chaque note pulse, vivante,
irriguant nos pensées, éveillant nos âmes,
au rythme vibrant du clavier,
où le noir et le blanc s’accordent
comme le rouge du sang à la lumière du cœur.

Elle nous emplit, elle nous abreuve.
Elle touche l’intérieur, les recoins oubliés,
les organes eux-mêmes semblent frémir sous son souffle.
La musique de Yurie Hu est une transfusion d’émotions,
un flux vital, sincère, brûlant,
qui répare, qui élève.

Et dans cet élan de vie offert,
la poésie s’unit à la mélodie mélancolique :
un poème de Kim So-wol, maître des mots
de la Corée du siècle passé,
que Yurie Hu fait renaître, goutte après goutte,
dans le sang même de la musique.

« Maman, sœur, allons vivre au bord de la rivière.
Dans la cour scintille le sable doré,
De l’autre côté de la porte arrière chantent les feuilles mortes.
Maman, sœur, allons vivre au bord de la rivière. »

Merci à lui pour ces mots.

Pour suivre le projet HanMari, c'est ici que ça se passe.