Rencontre avec Catherine Graindorge

La violoniste et altiste belge qui a collaboré avec Iggy Pop, Nick Cave ou Mark Lanegan, nous parle de son parcours artistique et de son processus créatif.

Votre expérience de comédienne au théâtre vous apporte-t-elle quelque chose en tant que musicienne sur scène ?

Oui. Sur scène, que ce soit par les mots ou en musique, il faut pouvoir transmettre et s’oublier. Cela prend du temps et mon expérience de comédienne m’a sûrement aidée dans cette quête. Et puis jouer de la musique, cela part d’une même envie qu’au théâtre d’exprimer des émotions et chercher du sens.

Jouer de la musique, cela part d’une même envie qu’au théâtre d’exprimer des émotions et chercher du sens.

Vous êtes aussi compositrice. Pourriez-vous nous parler de votre processus de création musicale ?

Je pars souvent d’un texte, d’une situation qui me touche ou tout simplement d’un état intérieur pour créer et composer ma musique. J'improvise toujours et construis mes morceaux sur la base de ces improvisations.

Concrètement, comment parvient-on à faire un paysage sonore psychédélique avec un violon et un harmonium ?

J’utilise des pédales d’effets (loops, delays, distorsions…), outils qui me permettent d’explorer le son, d’étendre la palette de mes émotions, de distendre le temps et me perdre.

J’utilise des pédales d’effets (loops, delays, distorsions…), outils qui me permettent d’explorer le son, d’étendre la palette de mes émotions, de distendre le temps et me perdre.

Vos collaborations artistiques précédentes ont-elles pu influer sur la composition que vous présenterez au Festival Super Flux ?

Oui, sûrement, mais je crois que tout artiste est traversé·e de flux, d’influences conscientes ou non, musicales ou non… En ce qui me concerne, c’est peut-être davantage la personnalité de chacune des personnes avec qui j’ai collaboré qui pourrait m’influencer car toute collaboration est avant tout pour moi une aventure humaine, émotionnelle et sensorielle.