Meytal Blanaru © Pierre Planchenault Meytal Blanaru © Pierre Planchenault Meytal Blanaru © Pierre Planchenault Meytal Blanaru © Pierre Planchenault Meytal Blanaru © Pierre Planchenault Meytal Blanaru © Pierre Planchenault Meytal Blanaru © Pierre Planchenault
© Pierre Planchenault

Meytal Blanaru

« RAIN »
Le Petit faucheux • Placement libre

« Rain parle ouvertement d’une expérience d’abus sexuel que j’ai vécu quand j’étais enfant. Il était important pour moi de briser mes cycles de silence, de honte et de culpabilité et d’être fier en tant que survivante, et non en tant que victime.

Prendre la parole de telles expériences fait souvent craindre d’être étiqueté comme victime, ce qui est souvent associé à la faiblesse. Je pense que le contraire est vrai. Les gens qui vivent de telles expériences ont souvent besoin de remettre ensemble les pièces et de se reconstruire. 

Je ne peux pas imaginer un acte d’une plus grande puissance.

Depuis que le mouvement #metoo a éclaté, j’ai pris conscience de la mauvaise utilisation objectivante du corps des femmes et de la façon dont ma propre définition de la féminité est dictée par des termes masculins hétérosexuels. J’avais soif de me rencontrer et de rencontrer mon corps à travers mon propre point de vue, pas celui de quelqu’un d’autre.

J’ai choisi de partager tout cela avec vous de manière ouverte pour la même raison que j’ai décidé de faire cette pièce – je sais que je ne suis pas seule dans cette expérience, et que beaucoup d’entre nous ont chacun.e leur propre histoire. Je vois une valeur à être moins seul dans cet espace, ainsi qu’à normaliser le discours autour de ces thèmes, afin qu’à terme, ils puissent moins peser sur les gens, individuellement et collectivement. » – Meytal Blanaru

Meytal Blanaru

Meytal Blanaru, née en Israël, est danseuse, chorégraphe et professeure installée à Bruxelles. Depuis qu’elle est arrivée en Europe en 2009, elle a travaillé avec Lisi Estaras dans Les ballets C de la B, avec Damien Jalet dans Eastman Dance Company, et avec Samuel Lefeuvre, Roberto Olivan, Martin Kilvady et Clara Furey.

Depuis 2008, elle développe une recherche de mouvement personnel et continu. Elle utilise la méthode Feldenkrais comme base de travail, d’inspiration et dans son approche de l’apprentissage. Cette recherche est la base de son œuvre chorégraphique solo et collaborative.

En 2015, elle se lance dans une trilogie sur le thème des souvenirs, créant tour à tour SAND, commandé par la Salzburg Experimental Academy of Dance, ANITYA, commandé par la plateforme Danske, et WE WERE THE FUTURE, dernière étape de cette trilogie, créée en 2018. Ce spectacle remporte le prix CDCN Coproduction 2018. En 2020, Meytal crée Rain, une nouvelle œuvre en solo, suivie en mars 2021 d’Undivided.


Meytal Blanaru conception, chorégraphie, interprétation

Benjamin Sauzereau musique

Olivier Hespel dramaturgie